N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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Le coureur à pied est-il égoïste ?

Le coureur à pied est-il égoïste ?

 

 

 

"Être égoïste, c'est s'acheter une galette des rois individuelle pour être certain d'avoir la fève"

Grégoire Lacroix

 

 

Le runner est-il égoïste ?

 

Je ne pense pas ;  tout du moins, pas au point de faire le tour des boulangeries et pâtisseries de la ville pour trouver une galette des rois individuelle ; Mais ! Mais ! Il doit bien avoir un petit grain de réponse positive dans la réponse à la question : Le runner est-il égoïste ? Oui, s'il est Romain, parce que tous les chemins même à lui, comme tous les chemins mène à Rome, cependant les égoïstes ne sont pas plus nombreux dans les pelotons de course à pied que dans la vie de tous les jours et il nous arrive d'en rencontrer qui ne laisse pas de place aux autres dans leur paire de runnings.


 

 

Qui ne s'est pas, retrouvé un jour, coincé, serré, entravé au départ d'une course à cause de quelques retardataires souhaitant encore se rapprocher de la ligne des bips, prêt à déplacer tout le peloton en place pour trouver la leur, alors qu'une sardine qui pourtant aime enlacer ses congénères dans une boîte, se sentirait, à son goût, un peu trop vigoureusement comprimée.

Pour retrouver un peu d'air ? C'est simple, il suffit de leur confier nos secrets et comme ils ne s'intéressent qu'à eux, c'est un moyen de les faire fuir et de retrouver un peu d'espace vital.

 

Qui ne s'est pas fait bousculer, coudoyer, heurter au moment d'attraper son verre d'eau à un ravitaillement par un égoïste poli au "pardon" énergique du style "laissez-moi la place", comme si ceux qui le cernait était là pour le servir, comme si le plaisir de faire plaisir lui était méconnu.


 

 

Qui ne s'est pas fait dépasser, doubler, déborder par un égoïste pressé, plus rapide que nos foulées et qui se rabat juste devant nous au risque de lui crocheter les mollets, de le faire choir nous entraînant dans sa chute ? Se taire est la contrainte du moment, l'égoïste les oreilles closes à triples tours, sourd à ce qui l'entoure, continue son chemin en ne pensant qu'à lui, comme si l'espace dans lequel il vivait était une scène de théâtre où il était le seul acteur. Et c'est toujours le même que l'on retrouve quelques kilomètres plus loin, au bout du bout de son réservoir de glycogène prenant à son compte le chemin ou la route bitumée, l'oreille cotonneuse aux "Pardon" des "encore" plus rapides.

 

Néanmoins l'égoïste à peut-être raison de vivre sa vie comme il l'imagine, puisque comme le dit Flaubert : "Pour être heureux, il suffit d'avoir une bonne santé, d'être égoïste et surtout idiot".

 

"Après ! Ce n'est que mon avis".