La vitesse

         Dessin de Sébastien Lamart  : http://sebastien-lamart.blogspot.fr/

" La vitesse de l’un n’est pas la vitesse de l’autre"

Dom Cado (ou La Palice)

Ecouter au lieu de lire c'est bien aussi : 

Je cours vite

Si on plaçait des radars au bord des routes pour contrôler la vitesse des coureurs à pied en fonction de leur Vma, les organisateurs de course augmenteraient leur profit d’une manière substantielle. Bien évidemment, les radars trouveraient leur place dans les premiers kilomètres, dans ces instants euphoriques, provoqués par les maltodextrines ingurgités dans les jours précédents, comparables à une bonne dose de dopage aux effets, hélas, limités dans le temps. Positionner ces mêmes radars dans la dernière partie de la course n’aurait pas la même rentabilité.

Par conséquent le mot vitesse ne veut pas dire grand-chose, c’est comme grand ou petit, car nous sommes toujours le grand de quelqu’un ou le petit d’un autre. La seule évidence est de mettre en application fièrement SA vitesse, parce qu’elle est estimable et exceptionnelle sans discussion possible.

Il est vrai que l’on peut être envieux de voir d’autres courir à des allures qui nous semblent supersoniques et c’est normal de baver devant des chronomètres télévisuels, mais de là à se désoler de ne pas pouvoir les imiter est inutile et inutilement frustrant.

Alors Sa vitesse n’est pas la vitesse d’un autre ! C'est évident. Pas si sûr.

Prenons une séance du dimanche matin, souvent une sortie longue en endurance où de nombreux coureurs se retrouve pour éviter de se retrouver seul. L’indiscutable des phrases précédentes fond comme neige au soleil. Pour ceux qui courent à la bonne allure et ceux qui sont en-dessous de l’allure, il n’y a pas de problème, mais tous les autres le souffle haletant, le visage rougissant sous l’effort est-ce bien normal ?

Les hypothèses, comme le : "Oui, mais ….. ! Je sais que …..", hypothèque grandement une pratique régulière et bienfaisante pour le corps et l’esprit. Alors si la vitesse du "meneur d’allure" du jour ne correspond pas à votre précipitation, retrouver votre allure où la respiration est facile, parce que comme le dit Serge Cottereau : "Plus on court vite, plus on régresse …..". 

"Après ! ….. Ce n’est pas que mon avis ….." 

Ps : J'aurais aimé dédier cette chronique à quelques runners bien connus de mon environnement, mais le nombre d'octets disponibles sur La Ligne Bleue n'auraient pas suffit pour les citer tous .....