N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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mercredi 24 avril 2024

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Marie-Claude, M4 et des projets pleins la tête

 

 

"Quelques mots, quelques lignes, par contre énormément de kilomètres ..... Un témoignage comme quoi tout est possible, il faut juste mettre en place des actions en face de ses envies"

 

 

 

POURQUOI JE COURS ?

Marie-Claude Régnier

 

 

Cette question, je me la suis souvent posée, surtout que, jusqu'à l'âge de 45 ans non seulement je n'étais pas sportive, mais j'avais HORREUR de ça. La vie est pleine de surprise et se charge de nous en réserver toujours quelques-unes.  


 

 

Tout a commencé à un moment difficile de ma vie, pendant mon divorce, pour m'empêcher de demeurer, de croupir sur un échec. Au début j'accompagne ma fille qui prépare les épreuves du bac et aussi un ami rugbyman pour qui la course à pied est un supplément à son entraînement, pour mieux jouer.

 

Les débuts sont difficiles par ignorance totale des techniques adaptées. Une année pour courir les trois kilomètres du tour du Parc de Sceaux. Le jour où c’est arrivé, il ne me restait qu’à dessiner une croix sur le calendrier pour fêter la performance de l’année tout en sabrant une petite bouteille de champagne et en me régalant d’un bon repas. 


Petit clin d'oeil à la Normandie

 

Une petite victoire de plus, de celles que l'on remporte sur soi-même, tout en chassant  les pancartes de "non sportive" qui me collent à la peau. C’est le moment que je choisis pour me mettre à rêver : courir un Marathon. Mes amis, ma famille ont cru à un excès de folie. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je m’inscris dans un club d’athlétisme  avant de m’aligner sur le Marathon de New-York .


Aujourd’hui je suis Master 4, on me demande pourquoi je cours encore : "Pour me vider la tête et me déstresser". Combien de fois je suis partie avec un tas de tracas à ressasser. Il me suffit d'appliquer à la lettre mon plan d’entraînement pour que mes soucis s’envolent avec les grammes superflus de ma gourmandise. Une plaquette de chocolat de 250 g ne me fait pas peur.

 

 

 

Pour me sentir en harmonie avec la nature, au fil des saisons, je goutte, je me nourris à regarder éclore les bourgeons au printemps, sentir les parfums d'automne, profiter des paysages glacés en hiver et l'été sentir les rayons du soleil me brûler la peau. Cette merveilleuse sensation de se sentir vivante les runnings aux pieds en côtoyant des coureurs à pieds de tous âges.


Je regrette que les femmes de mon âge ne soient pas plus nombreuses ; certes pas dans les premiers rangs, mais toujours dans la course, et souvent sur les podiums, faute de combattantes en Master 4. Quelle satisfaction j'éprouve quand je termine une course avec ou sans récompense. Je raffole de ces ambiances festives, de l’émulation, de la concurrence, de la compétition, des animations, de la fête qui entourent les épreuves auxquelles je participe. Après le marathon de New York pour mes 50 ans, celui de Chicago pour mes 60, je viens de terminer le semi- marathon au Québec pour mes 70 ans.

 

Mon défi, par opposition à la performance de vitesse, est de durer en endurance, de continuer à engranger toutes ces petites victoires sur moi-même en profitant du temps qui passe, celui de la sérénité et du plaisir de vivre ….. ;) …..