N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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mercredi 15 mai 2024

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Les Tarahumaras

 

 Ecouter au lieu de lire, c'est bien aussi :

https://soundcloud.com/user-572391717/born-to-be-run

 

"Les seules personnes qui existent sont celles qui ont la démence de vivre, de discourir, d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ….."

 Jack Kérouac 

Les Tarahumaras les descendants directs des Hémérodromes Grecs.

Aujourd’hui j’ai envie de vous faire découvrir un livre : "Born to Run" (Né pour courir), que vous allez dévorer quand il sera entre vos mains.

Dans le genre fou furieux de la course à pied et fêtards invétérés, personne n’arrive à la hauteur du tendon d’Achille des Tarahumaras, et vu le kilométrage avalé tous les jours, ce sont les descendants directs des Hémérodromes grecs à l’hygiène de vie, certainement, plus sérieuse.

Comme le vieux village gaulois d’une bande dessinée, ils sont installés au milieu d’une vaste forêt dans les montagnes au nord de Mexico. Ce sont les missionnaires qui leurs ont donné leur nom : "Tarahumara", une déformation de "Raramuri" (les pieds qui courent).

Ils sont isolés de notre monde moderne, appartiennent à une civilisation ou la timidité règne comme règle incontournable : "Ils n’aiment être vus que quand ils l’ont décidé et poser les yeux sur eux sans autorisation, c’est comme déranger quelqu’un sous la douche" explique Chris McDougall dans son livre.

Au fil des pages, on découvre ces jouisseurs invétérés, au-delà de normes impensables, inimaginables, aux yeux des pauvres petits joueurs que nous sommes. Ils consomment une téquila faite de cactus et de serpent prête à faire des trous dans les estomacs de nos plus grands buveurs et coule à flot une bière de mais jusqu’à plus soif, avant de s’affronter dans un mélange de course à pied et de pousse «ballon en bois», sur des kilomètres et des kilomètres pendant des jours.

La pasta party qui précède leur jeu de baballe, a pour but d’évacuer toutes les émotions négatives et de noyer leur timidité maladive les rendant incapables de câliner leurs épouses sans être imbibés de bière et de téquila artisanale (Bien le bonjour Mesdames).

C’est dans les années 90 que les amateurs de courses longues ont commencé à entendre parler des Tarahumaras. Rick Fisher, photographe aventurier, avait fait venir quelques hommes de la tribu  à Leadville pour les faire participer  à une course d’ultra-fondus de 160km à 3000 mètres d’altitude. C’est là que les Tarahumaras furent reconnus comme les plus grands coureurs du monde. Mais quand le mégalo photographe a commencé à voir trop grand pour eux, les indiens retournèrent dans leur montagne.

Tout le monde coure chez eux, les hommes, les femmes, les enfants, les vieux jusqu’à un âge avancé, des distances de 50 à 200 km d’une façon régulière en étant très, très loin de nos équipements super sophistiqués.

Alors si vous voulez tenter l’aventure, découvrir leur mode de vie et faire un stage d’ultra-fond (u), commencez à devenir un adepte de la course les pieds nus, l’estomac tapissé de boisson Mexicaine, en utilisant les chemins les plus caillouteux possible et en finissant vos sorties sur le parcours du combattant du terrain militaire le plus proche de votre domicile, le tout bien évidemment à une allure proche de votre Vma …..

En dehors de faire connaissance avec les Tarahumaras, ce livre nous amène à une grosse réflexion sur l’utilisation des chaussures hyper ceci ou hyper cela et à nous interroger sur l’évolution humaine ou plus exactement sur l’évolution du coureur à pied à travers les âges.

 

"Après ! Lire  absolument : "Born tu Run" …..

Si ce n’est déjà fait ….. Mais ce n’est que mon avis"