N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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mercredi 15 mai 2024

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Entraînement Gavres/Quiberon 48km

Préparation Marathon des Sables, une journée comme une autre ..... 

 

"J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence"

 Antoine De Saint-Exupéry

 

Gavres/Quiberon sortie préparatoire MdS

Yannick et Christian

43 km prévus

 

Quiberon 15h ce dimanche après-midi, nous arrivons de Gavres distant de 48,160  kilomètres sous un temps plus que grisâtre. Une foule de promeneurs qui ne sont pas là pour nous bien évidemment, nous regardent passer avec curiosité sur la petite digue qui mène au centre-ville. Nous sommes accueillis par Alexis, Marie-Thé, Mao et Gilles.

Quand je dis-nous je devrais dire Yannick et Christian qui ont réalisé cette distance en vue du Marathon des sables, avec leur sac de course de 8 kilos, comme lors de toutes leurs sorties dominicales (voir liste en bas de page). Moi ? Je ne suis là que pour les accompagner et me faire plaisir. Ce n’est pas mon camelback de 1,5kg qui m'a posé beaucoup de problèmes.

 

6h 15’, je suis réveillé par la radio RMC : "Il faudrait lui donner des phéromones apaisantes" Dans mon demi-sommeil je me demande si ce n’est pas Brigitte Lahaie égérie de la station qui s’adresse à moi par radio interposé. Mais non, ce n’est que la vétérinaire de service qui répond à un auditeur.

 

Christian passe me prendre à 7h 30’. Il sera à l’heure, alors pas de temps à perdre en toilette prolongée. Un demi litre de thé (sans sucre) et une dizaine de biscottes plus tard, un bon tartinage des pieds et des chaussettes de pommade Nok, un changement de camelback au dernier moment pour cause de fuite et me voilà sur le trottoir un peu en avance.

 Avec Christian nous prenons la direction de chez Yannick dans la nuit noire et dans une relative douceur pour ensuite prendre la direction de Gavres avec Marie-Thé qui sera là à différents endroits du parcours pour assurer l’intendance, si nécessaire. C’est rassurant.

 

 Après 35’ de route et quelques kilomètres supplémentaires pour cause de "non utilisation de GPS disponible !!!!!!" nous arrivons au départ des 43 kilomètres prévus. Il fait frais après le confort et la chaleur de la voiture, le jour pointe sans le soleil. Nous prenons notre sac dans le coffre de la voiture et  rien que de soupeser le leur, les 8kg m’impressionnent.

 

8h 40’, les premiers pas se font dans un sable mobile sous la semelle des chaussures avant de rejoindre le bord de l’eau et un sable moins mouvant. Je me cale derrière eux pour éviter de donner un tempo qui ne serait pas la vitesse prévue. Le soleil se lève, la journée est prévue belle et elle le sera, presque. La mer sur notre droite est d’un beau vert émeraude et les rouleaux d’écume entraînent les premiers surfeurs, à chacun son truc.

 

Toutes les trente minutes, cinq minutes de marche et une hydratation régulière rythme les foulées. Déjà la barre d’Etel, à contourner par le chemin côtier ; de la route aussi, en se renseignant auprès d’autochtones sur la direction à prendre pour retrouver la plage. C’est là que la distance va prendre quelques kilomètres de plus. C’est là que la carte « oubliée » dans la voiture aurait été utile.

 

Encore quelques doutes sur la direction à prendre et le sable est de retour sous un soleil et sous une chaleur supportable, loin des 40/45° qu’ils vont rencontrer dans quelques semaines. A mi-chemin, Maho (1 MdS) et Gilles (1MdS) ont rejoint Marie-Thé pour une pause rapide aux milieux des promeneurs de plus en plus nombreux. Merci à Maho et Gilles pour le thermos de thé et les nombreuses photos qu’ils vont faire durant les 25 kilomètres restants.

 

Nous apercevons au loin le fort de Penthièvre à une dizaine de kilomètres, endroit où nous quitterons le sable pour le chemin de la côte sauvage fait de montées et de descentes et surtout de cailloux "piègeux" où il fera bon marcher pour éviter une blessure on peut dire, vu l’investissement en temps et en argent de mes deux compères, dramatique.

 

Christian avec sa douleur sous le pied qui va et qui vient nous fait sa tête des mauvais jours ; les passages caillouteux (qu’ils appelleront REG bientôt) et les passages de sable (du nom de ERG avec un autre dénivelé dans quelques semaines)  qui se suivent, où est imprimé la trace de nos pas ne doivent pas arranger les choses. Yannick le spécialiste, déjà deux MdS à son actif semble à l’aise, ce ne sont pas les quelques échauffements sous ses pieds qui vont l’arrêter.

 

 Jusqu’au Fort de Penthièvre, chacun cherche sous ses semelles le sol qui lui semble le plus confortable. Je longe la mer au risque de me mouiller les pieds plutôt que le devers et les galets légèrement plus haut que Yannick et Christian ont choisi, sûrement pour se rapprocher au plus près du terrain qu’ils vont rencontrer au Maroc.

 

Le soleil a disparu, il fait presque froid. Nos accompagnateurs d’un jour entre photos et encouragements sont toujours là, et seront là jusqu’au bout. Nous apprendrons à l’arrivée que les kilomètres rajoutés dans la ria d’Etel nous ont faits rater Alexis (4 MdS) venu à notre rencontre. Dommage c’est conseils avisés distillés à sa manière sont à écouter.

 

Nous ne profitons pas comme il le faudrait de la vue du haut des falaises des dix derniers kilomètres le long de la côte sauvage, il est plus prudent de regarder où nous mettons les pieds. "Le Château" de Quiberon est en vue. Le dernier kilomètre se fait entre les badauds. Il est 15 heures.

 

Une bière appréciée pour accompagner une pizza finira cet après-midi et mes deux compagnons sont déjà à penser à leur prochaine sortie, avec la carte cette fois-ci, d’un Concarneau/Pont-Aven  ….. Dans 15 jours.

 

 Au vue de leur performance d’aujourd’hui ajoutée aux précédentes et en regardant ce qui reste à faire ….. Une belle phrase à méditer pour finir leur préparation :

 

"Un à un, les grains de sables s’écoulent, un à un les moments passent ….. Certains vont, certains viennent ….. Ne tentez point de tous les saisir"

 Adélaïde Procter

Sorties "longues" de la préparation du Marathon des  Sables de Yannick et Christian :

 

Erdeven/Peinthièvre         16km     sac 4kg  sentiers côtiers

Banastère/Le Roaliguen     2h        sac 5kg sentiers côtiers

Port-Navalo/Banastère       2h        sac 5kg sentiers côtiers

Port-Navalo/St Gildas         2h       sac 6kg  Sentiers côtiers

Pénerf/Billiers                   20km     sac 6kg  sentiers côtiers

Gavres/Quiberon              43km     sac 8kg  sable

Lieu libre                              2h       sac 6kg

Concarneau/Pont Aven    41km     sac 6kg  sable et côtiers

Quiberon/Erdeven            24km     sac 8kg sable et côtiers

Weekend ile de Noirmoutier :

Samedi et dimanche 2x30 km avec sac de 8kg  alimentation MdS…… 

Et pour finir la préparation :

Banastère/St Gildas         24km     sac 6kg  sable et côtiers

 

Et ce ne sont que les sorties du dimanche, à cela vous ajoutez les 3 ou 4 autres séances de la semaine et l’on se rend compte que la préparation d’un MdS ne se prend pas à la légère …..  


Ps : En ce qui me concerne je crois avoir réglé d’une certaine manière mes problèmes récurrents qui interviennent au-delà de 4 heures de course. En dehors des pâtes et des repâtes des deux derniers jours accompagné d’une petite sauce tomate pour 'glisser' mieux, le thé/biscottes du matin (plus assimilable que le pain), l’eau légèrement sucrée (25g au litre) régulièrement pendant le parcours et la barre de céréale (bien mastiquée) toutes les heures ont rempli leur œuvre ….. Aujourd’hui …..