N’est-t-on pas mieux servi que part soi-même ? J’en suis persuadé. Cependant oublier ceux qui vont participé à la réussite du livre, indispensable à tous les amoureux de la course à pied, serait une omission impardonnable de la part d’hommes de partage comme nous pouvons...
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mercredi 15 mai 2024

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Courir lentement

 

 

"Pour bien courir, il faut mieux courir soi-même"

Dom Cado ou La Palice

 

 

Regardez bien la photo. En dehors de www.artandrun.com que je vous conseille de visiter, le chronomètre affiche : 13,7km en 1h30.

Ceux qui me connaissent vont se dire : "Dom ce matin il ne s’est pas foulé". Je suis d’accord, je ne me suis pas foulé, même pas la cheville. Habituellement, pour une sortie d’endurance de cette durée, le kilométrage se situe autour de 16 à 17km.


 

Je sens que vous allez me poser la question : "Pourquoi courir à cette allure ?" Je vais vous l’expliquer en prenant un exemple, et tant qu’à prendre un bon exemple, prenons le mien : quand je prépare un Marathon, en souhaitant réaliser un temps se rapprochant au plus près de mon potentiel, je m’astreints à une préparation précise pour la course la plus longue qui se court vite (à méditer).


 

Le programme se compose de quatre séances par semaine dont deux d’endurance, la vraie, celle où je peux tenir une conversation, celle qui se réalise à 70/75% maximum de la Vma, celle qui a mes yeux mérite le qualificatif de qualité, celle où je laisse mon égo dans ma poche quand je me fais dépasser par plus vieux que moi (cela devient rare) …..


 

Alors si on réfléchit un peu ! Quatre séances par semaine laissent dix possibilités de s’entraîner ! Dix possibilités de chausser ses runnings, sur quatorze demi-journées possibles !

Pourquoi ne pas en profiter, tant que les muscles, les articulations, les tendons et l’environnement familial le supporte. Devenir comme dans la Grèce antique un fonctionnaire portant les nouvelles d’une ville à l’autre en courant, les fameux hémérodromes (Je devine que cela en fait saliver quelques-uns et quelques-unes).


 

Donc pour vérifier, pour rééclairer ma lanterne et éclairer la vôtre, je me suis replonger dans le livre de François Perronet : "Le Marathon". Voilà ce qu’il dit des "séances continues faciles" :

-Elles se courent à une "allure impérative", correspondant à 65% de la Vma, (ce qui permet un repos actif le lendemain d’une séance difficile).

-Elles autorisent une dépense énergétique supplémentaire, (Intéressant si l’on est sujet à ce que l’aiguille de la balance prend un peu d’avance sur le temps).

-Elles permettent aussi d’augmenter le kilométrage hebdomadaire (pour ceux qui frisent l’obsession kilométrique)

 .

 

Je rajouterai que réaliser ces "séances continues faciles" est très agréable, surtout si l’on choisit bien son parcours, permettant de se sociabiliser en accompagnant des coureurs ou des coureuses de performances moindres.


 

Sans oublier que le cocktail de dopamines, de sérotonines et d’endorphines ont bien rempli le "checker" permettant que les heures à venir soient un ravissement à faire baisser le chiffre d’affaires des trafiquants d’herbes en tout genre.

Maintenant, à vous de voir dans votre emploi du temps comment intégrer ces séances supplémentaires.

 

"Alors si on veut obtenir quelque chose que vous n’avez jamais eu, il faut tenter quelque chose que vous n’avez jamais fait ….. "

"Mais ce n’est que l’avis de Périclès …..ou de La Palice"